La station, Labège la Cadène – Gare est située au sein d’une zone
d’activité de la métropole toulousaine, chère à ses habitants en raison de ses dimensions économiques et symboliques fortes.
Toulouse, berceau de l’aéropostale, est aujourd’hui une des villes leader de l’industrie aéronautique mondiale. L’aviation forge l’identité de la ville. Mais Toulouse a su diversifier ses activités, en misant sur la science et l’innovation, Labège Innopôle est un des acteurs principaux de ce développement.
Cette station, terminus sud-est, sera un des symboles forts de cette nouvelle ligne, un lieu qui connectera la ville à un de ses principaux secteurs professionnels, qui plus est en passe de devenir avec le projet Inova, une véritable expérience de zone d’activité qui prenant pleinement en compte les besoins du territoire aussi bien au niveau des entreprises que des usagers et habitants. Deux grands axes coordonnent cette ambition, la mobilité durable en phase directe avec la station et une innovation thermique pour disposer d’une énergie renouvelable à partir des eaux du lac. Ce projet répond aux exigences écologiques qu’impose aujourd’hui le réchauffement climatique.
C’est pourquoi les oeuvres qui seront implantées au sein de la station Labège la Cadène – Gare est, ne pourront ignorer ces enjeux. J’ai pleinement conscience de ce défi et j’ai la volonté, au travers des oeuvres projetées pour cette station, d’inscrire dans un récit imaginaire collectif les valeurs de l’innovation et de l’écologie.
Mon travail s’axe autour d’une proposition articulée par une oeuvre
double, dans laquelle chaque voyageur peut se projeter grâce aux symboles qui lui sont donnés à voir et à éprouver. Les oeuvres prennent place sur les murs jouxtant les escaliers menant aux quais dans les deux directions. Sur ces murs sont incrustées deux représentations du globe terrestre vu de l’espace, en acier inox poli miroir. L’une dévoile le globe, pôle nord en son centre et l’autre par le pôle sud. Le choix de cette double vision permet de montrer l’ensemble des continents.
Ici la Terre est définie par ses mers, ce sont les océans en miroir qui délimitent les continents. Ces deux représentations s’inspirent d’une photographie iconique de l’histoire de l’exploration spatiale, “la bille bleue”, cliché pris le 7 décembre 1972 par l’équipage d’Apollo 17, à une distance d’environ 45 000 km de la Terre. C’est une des photographies les plus reproduites au monde, devenue le symbole même de notre planète.
Elle évoque sa rotondité, sa beauté mais aussi sa finitude, perdue dans l’obscurité du vide galactique. Cette image, dans ce qu’elle montre de notre fragilité et de notre isolement dans l’univers est devenue un des premiers éléments déclencheur de notre sensibilité écologique.
Ce choix permet dans un premier temps de rappeler que l’eau constitue 71% des surfaces du globe sans oublier que c’est aussi le cas, à 60%, pour le corps humain. Ce parti pris contribue à appuyer lisiblement les enjeux du réchauffement climatique.
Dans cette image l’Homme et la Terre ne sont qu’un.
2028
Toulouse
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