BIO

Artiste multidisciplinaire qui navigue entre Peinture, Design, Architecture, et Sculpture.

(FR)

Né en 1979, Jean Denant vit et travaille à Sète. Diplômé des Arts Appliqués et de l’école des Beaux-Arts de Toulouse, il a été représenté pendant plusieurs années par la galerie Anne de Villepoix à Paris et actuellement par la galerie Rocio Santa Cruz de Barcelone. Aux frontières de la peinture, de l’architecture, du design ou encore de la sculpture , il développe une pratique plurielle posant la question des matériaux, des gestes laborieux et des identités. Son travail est aujourd’hui largement diffusé en France et à l’étranger avec des expositions personnelles et collectives à Paris, Berlin, Bruxelles, Barcelone, Genève et sur la scène artistique de la jeune création internationale avec des projets en Russie, en Chine, au Venezuela, aux Emirats Arabes unis, en Corée, aux Etats-Unis.Il est présent sur les grands évènements internationaux comme la FIAC à Paris, l’ARCO de Madrid , ART Brussels.. Il fait partie de nombreuses collections prestigieuses publiques et privées telles que La Fondation Carmignac, le royaume de Belgique, la Fondation Liedts-Messen, le FRAC Languedoc Roussillon, la Fondation Villa Datris notamment. Son œuvre « Mare Nostrum » a été choisie par la Présidence de la République Française comme cadeau diplomatique à Sa Majesté Mohammed VI Roi du Maroc, en marge de la Cop22 en 2016 à Marrakech. En 2024 il réalise le 21ème pont de la ville de Sète, «Le pont des Arts»

TEXTES

ILS EN PARLENT

Jean Denant ne navigue pas à vue. Officier de grande mer, remorqueur de haute mémoire, manoeuvrier de cuirassé, il est expert en système d’armes. L’artillerie marine n’est pas une discipline de pédales. Espaces réduits, température élevées, prises de risque maximum. Tu encaisses autant que tu donnes. L’épreuve du courage appelle un prix méthaphysique à payer. Denant paye Cash! La transpiration politique en est la conséquence. Jean Denant cartonne le réel et coule la Méditerranée remord et mauvaise conscience. Il est ce combattant sérieux et rare absent de ces temps comiques et navrants. Jean Denant does not navigate by sight. Officer of the great sea, tugboat of the high memory, boatswain of the battleship, he is an expert in weapon systems. Marine artillery is not an easy field. Reduced spaces, high temperatures, maximum risk factor. You have to resist as much as you give. The test of courage requires you to pay a metaphysical price. Denant pays Cash! Political sweat is the consequence. Jean Denant collides with reality and sinks the Mediterranean, with regret and a guilty conscience. He is this serious fighter, rarely absent in these sad and comic times.

RUDY RICCIOTTI

"Une exposition de Jean Denant tient à la fois du chantier de construction et du cabinet d’architecte,d’un lieu où se conçoit et se construit un objet..."

FABIENNE GENDRE

"Jean Denant entame des chantiers, met en place des situations, ouvre des failles. Aux frontières de la peinture, de l’architecture, du design ou encore de la sculpture, il développe une pratique plurielle posant la question des matériaux, des gestes laborieux et des identités."

LEA BISMUTH

"Le travail de Jean Denant interroge l'humain à partir de l'architecture. Considérant que celle-ci modèle le monde dans lequel les êtres évoluent, c'est par le prisme du geste créatif que l’artiste interroge la nature humaine. L'architecture est une proposition contemporaine pour traiter du réel, pour essayer de l'appréhender et ainsi orienter le monde. Mais, dans les œuvres de Jean Denant, l'architecture, c'est bien plus, c'est une métaphore poétique et philosophique pour parler de l'état du monde. Bâtiment ou histoire humaine, tout est affaire de construction. C'est ainsi à une tentative de construction-déconstruction que nous convie l'artiste."

SOLENNE BERTRAND

"De la grande à la petite histoire, Jean Denant choisit ses sujets avec précision. Il fabrique des images, les construits patiemment jusqu'à parvenir à la représentation de paysages urbains, d'êtres humains et d'objets. Il utilise des matériaux du bâtiment, dont il détourne l'usage. Il peint et creuse le placoplâtre, imprime sur le plâtre. Ces matières, habituellement appréciées pour leur facilité de mise en œuvre sont peu adaptées pour traverser les siècles. Là est tout le paradoxe de l'œuvre de l'artiste."

MANUEL POMAR

"Cette question de l’illusion, Jean Denant la pose Formellement: Un planisphère représente nos continents forcément à une échelle réduite. Nous nous retrouvons devant une image codée au plus haut point. Une représentation connue et reconnue, dont le statut ne fait aucun doute. Mais alors que penser des débris jonchant le sol? Ils sont tout autant le fruit de la fabrication de cette image, celui d’une action. Alors, à leur tour, doivent-ils être considérés comme une image ou bien sont-ils redevenus matières premières?"

GERARD TRAQUANDI Président du 5 ème prix CCIMP

"Le long de la route qui mène du Théâtre de la Mer au quartier de la Corniche on devine un blockhaus, juste un seul pan de mur de béton envahi par les asphodèles ou coiffé d’agaves en fleur. Un long mur brut, épais, qui a conservé les empreintes des planches de chantier, fait dans l’urgence,comme on l’a fait plus tard des immeubles aux périphéries des grandes villes. Il est à peine visible. Abandonné, méprisé, il a souvent servi de support d’affichages sauvages. Il guette la mer de ses yeux gris aujourd’hui aveugles. C’était sa fonction, au creux du Golfe du Lion, de surveiller la grande bleue..."

PHILIPPE SAULLE (directeur de l'ecole des beau art de Sète)

"Bien souvent dans le travail de Jean Denant, forme et sens sont inextricablement liés. Il choisit ici de peindre, dessiner,gratter, recouvrir, emplâtrer, scotcher, des feuilles de Placoplatre. Leur usage en tant qu’élément de construction n’est pas complètement abandonné, car c’est bien ce support qui permet à l’architecture représentée de tenir debout..."

CLAIRE MIGRAINE

"Jean Denant travaille in situ. C’est un leitmotiv. Au vu de l’histoire de ce topos, réactualisé sans cesse depuis le début des années 1960, les réalisations qui en découlent apparaissent plus ou moins attendues chez ce jeune artiste diplômé de l’école supérieure des beaux-arts de Toulouse. Certains de ses sujets de prédilection comme l’urbanisme, le graffiti, les interventions dans des espaces réhabilités, l’éphémère font largement écho à cette constituante fondamentale de l’art contemporain. Une partie plus petite de son corpus marquée par des allusions à la peinture de chevalet et combinées à la représentation de figures humaines ouvrent à l’in situ des territoires apparemment plus intimistes."

CONSTANCE MORETEAU